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Lapi ou VPI, quelles différences ?

Le terme Lapi signifie littéralement : Lecture automatique des plaques d’immatriculation. C’est l’équivalent des mots anglais LPR (Licence plate recognition) ou ANPR (Automatic number plate recognition). Il s’agit en fait d’un logiciel qui permet de réaliser la reconnaissance de plaques d’immatriculation en temps réel à partir d’une capture de données réalisées par une caméra VPI (Visualisation de plaques d’immatriculation).

La Lapi (Lecture automatique des plaques d’immatriculation) est la partie logicielle basée sur un ensemble d’algorithmes de reconnaissance d’images qui sont assez complexes et délicats à mettre en œuvre. C’est pour cette raison que les fabricants sont peu nombreux en France. Aujourd’hui, dans le monde, on recense seulement quatre ou cinq grands spécialistes de logiciel Lapi. En revanche, la grande majorité des éditeurs de logiciels d’enregistrement IP essaient d’y intégrer les fonctionnalités de reconnaissance de plaques d’immatriculation, comme ils essaient de faire du comptage de personnes ou encore de la reconnaissance de visages… Il s’agit ici de fonctionnalités qui sont intégrées mais qui ne disposent pas forcément des caractéristiques nécessaires pour offrir une fiabilité à la hauteur des vraies Lapi.

Résoudre les contraintes par des capteurs performants

La vraie problématique pour identifier des plaques d’immatriculation réside dans le fait de pouvoir faire de la reconnaissance optique de caractères sur une petite partie d’image extraite des séquences enregistrées, souvent dans des conditions de grande vitesse et de faible luminosité. De plus, le fait de ne disposer que de très peu d’images haute définition par seconde sur la plupart des caméras vidéo entraîne un manque de netteté lors de la capture de ces images. Enfin, il faut ensuite procéder à la reconnaissance des caractères qui s’apparente plus particulièrement à de l’analyse, de la manipulation, de l’amélioration d’images, de la détection de contour, pour permettre la reconnaissance optique des caractères (OCR). La principale complexité est là : il faut avoir suffisamment d’images contenant de nombreux pixels pour pouvoir comparer les différents caractères reconnus via les algorithmes, dans une base de données où sont entrés tous les caractères mondiaux – pas seulement des lettres et des chiffres comme en France mais également des caractères particuliers utilisés, par exemple, dans les pays asiatiques ou arabes – et ainsi identifier l’ensemble de la plaque.

Pour pallier cette difficulté, il faut utiliser des capteurs qui résolvent le problème de prise de vues de véhicules roulant à différentes vitesses, du réfléchissement des plaques ou encore des phares qui créent une surexposition la nuit. Il est nécessaire d’utiliser ces capteurs en amont : ce sont les systèmes VPI ; c’est-à-dire des caméras techniquement très évoluées, super low-light, de très haute définition, et fournissant surtout entre 30 et 60 images par seconde dans lesquelles ont été intégrés des firmware de visualisation de plaques d’immatriculation. Il est nécessaire d’y adjoindre des projecteurs infrarouges courte et longue distance qui vont permettre, lorsqu’il y a des phares allumés, d’intensifier l’illumination de la plaque pour que celle-ci soit capturée avec une grande qualité. C’est donc la caméra – identifiée comme le capteur – qui va réaliser le principal travail et capturer des images de bonne qualité. Ensuite, ces images seront enregistrées, soit pour être travaillées par un logiciel Lapi, soit pour être affichées et visualisées par un exploitant. Mais, avant tout, si le capteur n’est pas d’une bonne qualité, alors le résultat de la reconnaissance ne sera ni fiable ni qualitatif.

Lapi : oui pour les parkings, non pour les villes ?

Cette lecture automatique de plaques passe d’abord par la capture et la visualisation de plaques – la partie captation – qui doit être d’autant meilleure aux entrées et sorties de villes, sur les autoroutes, … à cause des angles importants de prises de vue, de la vitesse des véhicules, des phares… En revanche, cette visualisation est plus simple, dans les parkings car les caméras peuvent être placées quasiment en face des voitures et au ras du sol, ou aux stations de péages car les caméras peuvent être installées sur des poteaux face aux voies avec des véhicules quasiment à l’arrêt.

Aujourd’hui, les personnes qui s’équipent en Lapi sont celles qui font de la gestion d’accès de parking, les stations de péages des autoroutes qui ont mis en place ce dispositif pour éviter la fraude ou la Gendarmerie Nationale pour équiper des véhicules et échanger avec le CORG. En revanche, les communes ne s’équipent pas en Lapi, plus onéreux et moins adapté à leur besoin, mais en système VPI. Ces capteurs de visualisation de plaques d’immatriculation sont suffisants pour permettre à basse ou haute vitesse, de jour comme de nuit, de capturer, d’enregistrer les plaques et de pouvoir les visualiser à l’œil nu a posteriori lors de la relecture. La différence fondamentale avec la Lapi est que cette caméra ne permet pas de reconnaître ni d’identifier automatiquement les véhicules : ce n’est pas la principale demande des villes aujourd’hui car, d’une part, les Lapi coûtent très cher (NDLR : 3 000 € à 12 000 €) et les communes n’ont pas toutes le besoin de faire du contrôle automatique de plaques. L’objectif des villes est d’enregistrer tous les véhicules qui entrent et sortent de leur commune pour, en cas de problème, pouvoir relire la séquence pour identifier un véhicule recherché, transmettre, avec le contexte alentour, une photo ou un court film extrait des enregistrements.

Caméras VPI : visualiser et enregistrer en permanence et en temps réel les véhicules

Dans le cadre de la vidéo-verbalisation, les caméras VPI permettent de capturer, visualiser et d’enregistrer en permanence et en temps réel les véhicules ; les forces de l’ordre (PM par exemple) peuvent extraire des photos des voitures et de leur plaque et ainsi détenir une preuve de celles qui sont mal garées, qui ont enfreint le Code de la route… ce qui pourrait leur permettre ensuite de dresser des procès-verbaux. Il ne s’agit pas de Lapi car cette procédure reste manuelle : l’enregistrement de la VPI permet d’extraire une photo (snapshot) ou une courte séquence, et de l’envoyer pour prouver une infraction et enfin verbaliser le contrevenant. Le vrai travail du ministère de l’Intérieur aujourd’hui est de valider les caractéristiques des caméras VPI à utiliser dans les villes, pour proposer ainsi aux élus des caméras fiables et conformes à leur besoin. Ensuite, les maires pourront décider d’enregistrer les données pour en extraire des images dédiées à la verbalisation ou non.

Au même titre que les caméras de vidéo protection, ces caméras VPI peuvent prétendre à une subvention du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD). Elles ont l’avantage de permettre la visualisation à la fois des plaques d’immatriculation mais aussi du contexte alentour, dont les deux voies de la route, et par conséquent l’identification de la marque, du modèle et de la couleur de la voiture.

Une demande croissante de verbalisation à distance
En conclusion, l’utilisation de logiciels Lapi est donc aujourd’hui assez limitée – sauf pour la gestion d’accès des parkings, les péages d’autoroutes ou essentiellement les contrôles de plaques réalisés par la Gendarmerie Nationale – mais il existe une demande croissante de verbalisation à distance dans les villes à partir des systèmes VPI.

source : AN2V

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